Un de mes moments les plus stupéfiants en tant qu’éducateur est venu quand je travaillais avec un chien qui avait mordu plusieurs personnes. Pendant que je travaillais ce chien sur une variété d’obstacles, son propriétaire a commenté à plusieurs reprises, « Je ne peux pas croire qu’il ne vous a pas encore mordu ! » Je n’ai jamais pu décider si elle était simplement étonnée ou tout simplement déçu. Je n’ai pas été mordu parce que je regardais le chien, même pour le plus petit signe qu’il commençait à se sentir menacé.
Avec ce chien, des changements subtils dans son mode de respiration, une compression des lèvres et une constriction des pupilles m’ont donné les seuls indices dont j’avais besoin. A ce moment, sans autres indices et sans pousser jusqu’à ce que je vois d’autres signes plus spectaculaires, c’était facile de passer notre activité à quelque chose de moins menaçante et a permis au chien de se calmer. Ignorer ces signes claires mais subtils aurait sans doute causé le comportement de s’intensifier jusqu’à peut-être un épisode d’agression complet finissant avec une morsure. (Ce chien a continué de progresser et est devenu un merveilleux compagnon qui a obtenu facilement son certificat CGC, et une photo de lui sur les genoux du père noël lors d’une collecte de fonds reste pour moi ma photo favorite de lui.)
Les chiens vivent et agissent dans un monde de signaux subtils ravissants dans leurs interactions les uns avec les autres. Nos observations et communications dans nos interactions avec eux doivent sembler parfois incroyablement grossier à ces sophistiqués de la communication non-verbale. Tourné d’une autre façon, nous percevrons ce type d’inattention à nos signaux subtils comme étant impoli, insensible ou peut-être tout simplement stupide. Heureusement pour nous, les chiens apportent à la relation homme-chien leurs merveilleux pouvoirs d’observation, leur permettant d’être très conscients de notre posture, notre respiration, nos tensions musculaires et nos expressions faciale, souvent réagissant à des changements dont nous ne sommes pas conscients. Des problèmes de formation ou de comportement résultent souvent de la réponse du chien aux signaux que nous avons envoyés sans le savoir. Malheureusement, le chien est souvent blâmé plutôt que le maître.
Notre responsabilité en tant que maîtres et éducateurs est d’essayer d’être aussi habile dans nos observations et nos communications non-verbales avec nos chiens qu’ils le sont dans leurs interactions avec nous. Notre dépendance sur la communication verbale est peut-être l’un des plus grands obstacles dans le processus d’éducation. En règle générale, tout concept qui ne peut pas être entièrement expliqué d’une manière non-verbale est un concept que le chien sera incapable de saisir.
Apprendre à devenir un observateur habile exige que vous pratiquiez ces compétences. Comme l’artiste Frederick Franck a dit dans The Art of Seeing, « Nous regardons souvent, mais nous voyant rarement. » Les informations recueillies par l’observation attentive sont indispensable. Sans cette information, vous ne pouvez pas prendre des décisions éclairées au nom du chien.
Un triste exemple est le Sheltie qu’on m’a présenté à un séminaire d’approche intégrée. La plainte du maître était que peu importe la technique utilisé, le chien était « paresseux » et continuait à s’asseoir de travers. Depuis plus d’un an, elle et son éducateur avait utilisé des quantités croissantes de contrainte pour forcer le chien à s’asseoir droit. Une observation rapide a montré que le chien bougeait avec tout son corps courbé légèrement vers la droite, et sa queue ne se pendait pas droite, mais sur son jarret droit. Naturellement, quand il s’asseyait, il était incapable de se tenir droit – il ne pouvait même pas marcher en ligne droite. J’ai trouvé choquant que pas une seule fois le maître ni l’éducateur n’ont pris le temps de bien regarder le chien – la réponse était là depuis le début. Le chien faisait de son mieux, mais avait une vraie limitation physique qui l’empêchait d’atteindre l’objectif fixé pour lui par son maître.
Prenez le temps d’observer votre chien souvent et avec soin. Comme nous, les chiens changent, ont de mauvais jours, se blessent et deviennent confus. Si vous êtes attentif sur les capacités et limites de votre chien, vous pouvez prendre des décisions éclairées. Les hypothèses sur la compréhension et les capacités d’un chien, à moins que ce soit confirmé par une observation attentive du chien lui-même, peuvent conduire à des problèmes de formation, peuvent saper et détruire votre relation avec le chien, et dans certains cas, sont équivalent à la cruauté.